Les 5 règles d’or pour réussir ses semis
C'est le printemps ! Voici mes 5 règles d'or pour réussir ses semis 🌱

De février à juin, c’est LA saison des semis pour le jardin, le potager ou le balcon (avec un pic aux mois de mars et avril). Voici mes 5 règles d’or pour réussir ses semis, avoir des plantules en pleine forme, prêtes à rejoindre le jardin dans les meilleures conditions !

Règle d’or numéro 1 – Bien choisir ses graines

Commençons par le commencement, pour réussir vos semis, vous avez besoin de graines. Pour avoir de bons semis, vous avez besoin de bonnes graines !

J’entends par là des graines :

  • De bonne qualité
  • Avec un fort pouvoir germinatif
  • Conservées dans de bonnes conditions

Où trouver des graines de bonne qualité ?

Il existe différents moyens de vous procurer des graines. Vous pouvez en acheter directement chez des semenciers, participer à un troc auprès de la grainothèque de votre quartier ou commune, ou encore demander à d’autres jardiniers qui récoltent leurs graines.

Si vous optez pour l’option d’achat, faites bien attention au type de graines que vous achetez, et à la marque. Je ne peux que vous recommander d’opter pour des graines reproductibles, bio de préférence, que vous trouverez chez des semenciers spécialisés comme Kokopelli, Semailles, Cycle en terre…

Vous trouverez également des réseaux de troc entre particuliers sur Facebook.

Qu’est ce que la date limite de germination ?

Vous trouverez sur vos sachets de graines une date, qui correspond à la date limite de germination des graines. Cela ne veut pas dire qu’elles ne germeront plus du tout, mais elles auront perdu une bonne partie de leur potentiel de germination.

Les graines se gardent plus ou moins longtemps en fonction des espèces et variétés de plantes, 2 ans pour le cerfeuil et le persil contre près de 10 ans pour les choux ou certaines fleurs par exemple.

Récolte des graines de chou palmier, que je reproduis chaque année  🥬

Personnellement j’essaie de ne pas garder les graines plus de 3 ans, soit je les sème, soit je les troque si je n’en ai plus l’utilité. Je récolte chaque année les graines des légumes de mon potager que je veux reproduire pour avoir des plantes parfaitement adaptées à mon jardin.

Comment conserver ses graines ?

Les graines se conservent au sec et à l’abri de la lumière. Le mieux est de les laisser dans leur sachet papier, ou si vous les récoltez, de créer des petites enveloppes en papier.

Je préfère le papier aux pots en verre qui conservent le peu d’humidité qui peut se trouver dans les graines (et les fait moisir).

Règle d’or numéro 2 – Avoir le sens du timing

Une graine semée au bon moment, c’est un plant en bonne santé et une belle récolte assurée ! Pour vous aider, vous trouverez de nombreux calendriers de semis mois par mois. Pensez à adapter la période de semis à votre climat : une tomate semée en février dans le Sud de la France a toutes ses chances de bien grandir, mais en Belgique, il vaut mieux attendre le mois de mars.

Ce n’est pas parce que vous semez vos graines plus tôt que vous récolterez plus tôt. Même si aujourd’hui les températures sont plus douces aux mois de février et mars, la luminosité liée à la position du Soleil ne change pas. Les graines ont besoin de chaleur ET de lumière pour germer et pousser. Rien ne sert de courir, il faut partir à point !

Comment réussir ses semis ?
En Belgique, je sème toutes mes tomates en Mars, pas plus tôt, pas plus tard 🍅

Pensez aussi à votre organisation personnelle : si vous prévoyez un départ en vacances bientôt, ne semez pas avant (au risque de voir vos semis mourir de soif).

A titre personnelle, je fais énormément de semis chaque année, j’ai donc besoin de m’organiser pour limiter l’espace qu’ils vont prendre et pouvoir faire des rotations. Je sème tôt (dès février) les fleurs qui ne craignent pas le gel pour espérer une plantation en mars/avril et libérer l’espace pour les tomates, courge.ttes, fleurs d’été… Une organisation millimétrée !

Règle d’or numéro 3 : Semer dans de bonnes conditions

On ne fait pas de beaux semis sans les bons outils ! Sans parler d’investissements exorbitants, je trouve qu’il est préférable de semer avec du bon matériel. De quoi avez-vous besoin pour semer ?

Des contenants adaptés

J’utilise trois types de contenants : les godets, les plaques alvéolées et les caissettes. Comme je sème en grande quantité, j’ai besoin de matériel facile à manipuler et solide. Pour les godets, j’utilise les pots carrés noirs, aussi appelés P9. La plupart sont recyclés des plants que j’achète en pépinière. J’utilise les P9 pour les grosses graines, les tomates (ci-joint mon tuto semis de tomates) ou les graines que j’ai en petite quantité.

Pour les plaques alvéolées, j’ai récemment investi dans une dizaine de plaques professionnelles. C’est bien plus simple pour gérer une grosse quantité de semis. Je les utilise pour les légumes feuilles (laitues, roquette, moutarde…), les fleurs annuelles (cosmos, tagète, calendula…) et les aromatiques (persil, basilic, cerfeuil…).

Enfin pour les caissettes je recycle tout simplement les barquettes en plastique du supermarché qui servent à emballer la (fausse pour moi 😉) viande.

Je n’utilise pas les boites d’oeufs (ni les coquilles d’ailleurs), parce que ce n’est pas facile à manipuler et que le carton absorbe toute l’eau d’arrosage.

Un substrat de qualité

Le substrat, c’est la base, c’est la nourriture de vos plantes. Pour les semis, j’achète du terreau (idéalement bio et sans tourbe). Je n’hésite pas à bien le tamiser pour enlever les gros morceaux et à ajouter un peu de perlite pour un bon drainage.

Pensez que dans leurs petits pots, les plantules ont peu de nutriments alors qu’elles sont en pleine croissance ! Vous pouvez les arroser une ou deux fois par mois du jus de compost dilué, ou apporter un engrais naturel au moment du repiquage. Chez moi, je mets quelques granules de Fertilaine (de la laine de mouton 100% naturelle) dans le godet au moment de repiquer mes semis. Vous pouvez vous en procurer ici.

Règle d’or numéro 4 : Un bon rapport lumière/température

Pour germer et pousser, les graines ont besoin de lumière (celle du soleil) et de chaleur (attention, la température idéale de croissance n’est pas la même pour toutes).

On a tous eu ce problème : une graine germe, puis elle pousse, pousse, pousse… Jusqu’à devenir longue et fine, donnant une plantule toute tordue. C’est ce qu’on appelle un semi qui file ! C’est souvent dû à trop de chaleur mais pas assez de soleil (les semis en intérieur qui manquent de lumière).

Pour éviter ce problème, je divise mes graines en deux groupes : celles qui craignent le froid et le gel, et celles qui sont suffisamment robustes pour rester dehors.

Dans ma serre, de nombreux semis sont mis à rude épreuve, mais poussent naturellement  🌱

J’ai la chance d’avoir une serre (non chauffée, donc il fait chaud si il y a du soleil mais froid la nuit), un petit châssis et un espace abrité à l’extérieur où je peux stocker les semis la nuit. Les plantules qui résistent au froid sont stockées dans ces différents endroits, les autres (tomates, piments et fleurs gélives) sont dans l’appartement, dans notre petite véranda.

Quoi qu’il arrive, mes semis sont toujours dans un endroit très lumineux. Et lorsqu’il fait beau, je sors les semis faits à l’intérieur pour qu’ils profitent du soleil direct et découvrent les aléas climatiques (vent, petite pluie…).

Règle d’or numéro 5 : Surveiller l’arrosage

Si il y a bien une plante qu’il faut arroser sans se planter, c’est la plantule (aka votre bébé plante) ! Trop d’eau et la graine risque de pourrir, pas assez et le terreau risque de sécher (et vos semis avec).

Le meilleur arrosage ? Par capillarité, c’est à dire par en dessous. Mes plaques et godets sont tous dans des plateaux qui me permettent d’arroser par en dessous pour ne pas perturber les graines (Hello le tsunami quand ont arrose les graines tout juste semées à l’arrosoir 🌊 )

Pour les toutes petites graines, j’utilise un vaporisateur pour arroser très délicatement.

Une fois que les plants ont quelques feuilles, on peut arroser à l’arrosoir sans problème ! Je profite même de la pluie pour un arrosage naturel (et puis, il faut bien qu’elles s’habituent).

main tenant une petite plante
Et voilà ! Avec ces conseils, vous devriez avoir de beaux plants robustes à replanter d’ici quelques semaines !

Encore des questions sur les semis ? Profite d’un coaching privé pour que l’on suive ensemble tes semis et leur culture tout au long de l’année !

Montrez-moi vos beaux semis en les partageant en story et en taggant Mauvaise Graine 👩‍🌾 

Partager cet article

Mes derniers articles

Les 5 règles d’or pour réussir ses semis

C’est le printemps ! Voici mes 5 règles d’or pour réussir ses semis 🌱…

Comment planifier son année au jardin ?

Dans cet article, je vous explique comment planifier son année au jardin, en reprenant les travaux mensuels des jardinier.e.s…

Comment préparer son jardin pour l’automne ?

Découvrez dans cet article comment préparer votre jardin pour l’automne, et favoriser une reprise vigoureuse au printemps. …

Contactez-moi

Le meilleur moment pour commencer à jardiner ? Maintenant !

Vous voulez un beau jardin vivant où vous ressourcer et vous nourrir sainement ? Jardinez avec moi et recevez tous mes conseils et astuces directement dans votre boite mail (promis, je ne suis pas relou 😉​)

*En remplissant ce formulaire, vous acceptez de recevoir ma newsletter mensuelle.

Mauvaise Graine, aménagement de jardins écologiques à Bruxelles

Inscrivez-vous pour ne rien louper des prochaines news !

Newsletter

Les vidéos arrivent prochainement

Mauvaise Graine, aménagement de jardins écologiques à Bruxelles

Silence, ça tourne !

Ma dernière vidéo